Audrey Lyonnet
Tristan / 26.11.2021

Audrey Lyonnet, Déléguée Locale Loire

Progressistes LGBT+ : Bonjour ! Tu t’appelles comment et est-ce que tu souhaiterais te présenter en quelques lignes ?

Audrey Lyonnet : Je m’appelle Audrey Lyonnet, j’ai 27 ans, Déléguée de Progressistes LGBT+ dans la Loire. Je suis actuellement collaboratrice parlementaire du Député Jean-Michel Mis. Référente des Jeunes avec Macron dans la Loire, je défends avec une trentaine de JAM le bilan de la majorité présidentielle dans mon département notamment sur les questions LGBTQI+. Porte-Parole de l’association Ligérienne Triangle Rose, j’ai toujours lutté contre l’homophobie et la transphobie.

 

PLGBT+ : Cela fait longtemps que tu suis les Progressistes LGBT+, et que tu t’y impliques ?

AL : Je me suis intéressée à cette association pendant les élections départementales et régionales. J’ai souhaité rapidement prendre contact avec eux et inviter un des membres de Progressistes LGBT+ au village des fiertés que j’organisai avec d’autres associations à Saint-Etienne. 

 

PLGBT+ : Pourquoi nous avoir rejoints, et quel est ton rôle dans l’association ?

AL : Cette association m’a donné envie car elle proposait des idées pour améliorer les droits LGBTQI+ au niveau local. Elle était dans une phase de propositions pour nos candidats de la majorité présidentielle et pas seulement en contradiction avec les propositions des autres partis politiques. 

 

PLGBT+ : Tu t’étais déjà engagé politiquement et/ou au niveau associatif auparavant ?

AL : Oui, depuis quatre ans je suis membre de l’association Triangle Rose. L’association Triangle Rose mène des campagnes de sensibilisation dans les écoles, lutte contre l’homophobie, la transphobie et la discrimination en particulier envers les personnes séropositives. Responsable du pôle culture et porte-parole de Triangle Rose, depuis deux ans, j’ai toujours souhaité mettre en avant la culture LGBTQ+ et effectuer un devoir de mémoire envers les victimes homosexuelles durant la seconde guerre mondiale. 

Le nom de cette association était le symbole utilisé par les nazis pour marquer les homosexuels dans les camps de concentration. Après la libération des camps, ils seront les oubliés de la mémoire. Par la suite, ce symbole correspondra à la protestation des droits LGBT. 
 

 

PLGBT+ : Quels sont, selon toi, les prochains défis de l’association et de ton rôle ?

AL : La France va assurer la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022. Un des prochains défis de notre association sera d’être attentif sur les droits LGBTQI au sein de toute l’Union Européenne, sans exception. En novembre dernier, Stéphane Séjourné, Président du groupe Renew au Parlement européen a souhaité que la Commission européenne sanctionne les pays membres qui ne respectent pas l'État de droit, comme en ce moment la Pologne et la Hongrie. La Commission européenne a menacé d'invalider le budget versé à la Pologne pour la période 2021-2027, si le Gouvernement Polonais ne changeait pas de vision envers les personnes LGBTQI+. Au sein de l’Europe, nous ne pouvons plus tolérer ce genre d’attitude discriminatoire. 

Puis, chaque membre de l’équipe Progressistes LGBT+ au niveau local et national pourra défendre le bilan de la majorité présidentielle au niveau des questions LGBTQI+ : 

  • Ouverture de la PMA pour toutes les femmes
  • Lutte contre l’homophobie et la transphobie dans les écoles
  • Mise en place de l’application Flag
  • Référent LGBTQI+ dans chaque commissariat

Et, sans doute, par la suite apporter des idées pour le futur candidat de la maison commune (LaRem, Horizon, En Marche, Territoire de Progrès, Agir, En commun) pour l’élection présidentielle de 2022.

 

PLGBT+ : Un dernier mot pour la route ?

AL : Une citation de Gisèle Halimi, le 20 décembre 1981, lorsqu’elle a défendu la proposition de loi dépénalisant l’homosexualité aux côtés du ministre de la Justice, Robert Badinter à l’Assemblée nationale. Le texte est adopté par 327 voix contre 155.

« La « norme » sexuelle ne se définit pas. Elle se dessine à l'échelle de chaque corps, de chaque enfance, de chaque culture, de chaque plaisir, à condition — je le répète — de ne blesser, de n'agresser ou de ne violenter personne. »
 

Merci Audrey, et à bientôt :)